Rabas : Sous le regard de Marie

Publié le 18 Octobre 2014

Rabas : Sous le regard de Marie

Pluie du matin n’arrête pas le pèlerin, nous dit le dicton. Et ce fut vrai encore en ce jour de l’Assomption lorsque de nombreux fidèles des paroisses aux alentours se rendirent à la Chapelle de Notre Dame de Rabas pour le traditionnel office marial. Si les années précédentes, les arbres prêtaient leur péristyle de verdure et d’ombre, la cérémonie devait cette fois-ci se dérouler à l’abri, à l’intérieur même de la petite chapelle. Depuis des siècles, les Français honorent tout particulièrement la mère du Christ, suivant en cela le vœu de Louis XIII lorsqu’il confia son royaume à la protection de la Vierge en signe de gratitude de lui avoir donné un héritier sur le trône. Les historiens nous indiquent la date du 10 février 1638 pour cette consécration de la France à la Vierge Marie par le Roi. Le premier novembre 1950, le Pape Pie XII définissait dans une bulle solennellement le dogme de l’Assomption de la Très Sainte Vierge Marie, « pour rendre Gloire à la très Sainte Trinité, à qui la Vierge Mère de Dieu est unie par des liens tout particuliers ». En 1964, la constitution Lumen gentium du Concile Vatican II devait réaffirmer ces énoncés. Lors de la célébration à Rabas fut lue une méditation du Pape François autour du regard. Le regard que nous posons sur notre prochain, un regard plein d’amour, un regard interrogatif, sévère parfois, réprobateur ou acquiesçant. Le Pape nous renvoie à la Bible, au Nouveau Testament, nous donnant quelques repères avec des attitudes de Marie dans diverses circonstances. « Elle nous regarde comme une mère, avec tendresse, miséricorde et amour. Comme elle a regardé son fils Jésus à tous les moments de sa vie. Au pied de la Croix, quand Jésus lui confie l’Apôtre Jean et avec lui nous tous (Jn 19,26), le regard de Marie est fixé sur Jésus. Et Marie nous dit, comme aux noces de Cana : Faites tout ce qu’il vous dira (Jn 2,5). Elle nous conduit à Jésus parce qu’en lui seul se trouve le salut, Lui seul peut transformer l’eau de la solitude, de la difficulté, du péché, en vin de la rencontre, de la joie, du pardon. Lui seul. » Au chalet tout proche les membres de la Fraternité Jean Martin Moyë et les sœurs avaient préparé la salle pour l’après-midi récréatif qui devait suivre. Des tables bien garnies de pâtisseries tentantes attendaient pèlerins et visiteurs. Les nombreux paquets-surprise eurent beaucoup de succès et étonnaient ou amusaient parfois les généreux donateurs. Ces heures de retrouvailles détendues représentent toujours de grandes joies. La salle bruisse de conversations, de rires, de petits cris. Ici, le moment est venu pour vous exprimer notre gratitude pour votre présence à nos côtés, pour votre soutien et votre indéfectible fidélité. Si certains visages devaient manquer, d’autres visiteurs moins connus s’étaient joints à notre grande famille. Oui, avec la Congrégation des Sœurs de la Divine Providence, nous formons une belle famille qui se soucie de ses enfants en France et aussi et surtout en Outre-Mer. C’est ainsi que cette année encore, la recette de cette rencontre (750 €) est destinée aux Missions au Mali, à Madagascar ou en Equateur où des Sœurs et des nombreux membres laïcs des Fraternités, construisent des écoles ou des hôpitaux, éduquent des enfants et des adultes, soignent des malades. « Fais-nous sentir ton regard, Marie, » conclut le Pape. « Conduis-nous à ton Fils pour construire avec Lui son Royaume d’amour, de joie et de paix. »

Rédigé par Hildegarde RAMET

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