En route vers la colline de Sion

Publié le 18 Octobre 2014

En route vers la colline de Sion

En ce début septembre, plus de 700 fidèles de tout notre diocèse étaient rassemblés sur la colline de Sion autour de leur Evêque Mgr Jean-Christophe Lagleize et de Mgr André Lacrampe, Archevêque émérite de Besançon, pour le traditionnel pèlerinage diocésain vers ce haut lieu marial lorrain. Quel signe fort ! Du haut de la colline de Sion-Vaudémont, nous avons une vue magnifique de la côte de Moselle jusqu’aux crêtes des Vosges. Elle surplombe à 545 m et de ce fait, devint dès l’âge de bonze (1000 av. J.C.) un centre économique et politique, lieu de culte pendant la période gallo-romaine. Le premier témoignage du Christianisme remonte au 5e siècle ; à partir du 10e siècle, le lieu est dédié à la vierge et, tout naturellement, les pèlerinages se développent. Et enfin, avec Maurice Barrès et sa « Colline inspirée », le site devient hautement symbolique pour l’unité de la Lorraine. Le temps ensoleillé d’une fin d’été permettait le déroulement des célébrations en plein air, face à la « Chapelle aux 4 Vents », en présence de nombreux prêtres, du Recteur du Sanctuaire et des Sœurs Clarisses de l’ermitage: Eucharistie, Office marial, Procession et Salut du Saint Sacrement. Sur l’autel la Colombe, une poterie palestinienne, don de l’Ordre de Malte et rapporté le 15 Août. Dans sa prédication, Mgr Lacrampe salue notre Lorraine, terre chrétienne, et sa relation privilégiée avec Marie. Et il pose la question, nous pose la question : « Pourquoi suis-je chrétien ? Pourquoi suis-je venu aujourd’hui à Sion ? » A une époque où la foi n’est plus une chose évidente nous devons apprendre à nous en émerveiller et nous rappeler que Jésus est et se dit le chemin, la vérité et la vie (Jn 14/6) ; dire Oui à la foi et, avec joie, marcher avec le Christ. Et de citer Charles Péguy dont nous commémorions en ce 5 septembre le jour de la mort, le Lieutenant Péguy, tombé au champ d’honneur à la tête de son unité, il y a exactement 100 ans, Charles Péguy, poète et écrivain, Hussard de la République, et de citer le poète : « Nous, fidèles, nous devons nous passer de cœur en cœur la parole de Dieu, de main en main, de cœur en cœur, nous devons nous passer la divine espérance. » A la fin de la journée, clôturant chaque pèlerinage, l’assistance se tourne vers la statue de la Vierge en haut sur la basilique, lui adressant la supplique de toute une région : Sur ta Lorraine, sur tes Lorrains, Ô douce reine, étends les mains !

Rédigé par Hildegarde RAMET

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