Dimanche autrement : Venez et voyez !

Publié le 16 Juillet 2014

Dimanche autrement : Venez et voyez !

Pour l’entrée dans la nouvelle année liturgique, le « Dimanche autrement » le premier dimanche de l’Avent donnait l’occasion à une rencontre d’un grand nombre de fidèles à Ennery. Adultes, jeunes et enfants se retrouvaient autour d’un rassembleur pour nous, les chrétiens : la figure de Jean le Baptiste, Jean le Précurseur.

Jean, le fils d’Elisabeth et de Zacharie (Zechariah en hébreu «Dieu se souvient»), se présente donc comme celui qui annonce le Christ, il le précède et en même temps témoigne de sa venue. En témoignant il en devient le disciple. Cette attitude du disciple qui témoigne, du témoin en tant que disciple, devait occuper une large part de nos réflexions et de nos échanges en ce dimanche matin. En allant au sens étymologique du terme témoin nous pouvons traduire : révéler ce que l’on sait ; ou alors confirmer la vérité, la valeur ou enfin prouver, démontrer par son exemple, par sa vie. Les synonymes sont multiples selon le sens que nous voulons donner à ce mot témoin.

Jean passe sa vie longtemps dans le désert avant d’apparaître en public et d’annoncer le baptême de repentir prédit par Isaïe. Lui-même a déjà des disciples et à la question de savoir s’il est celui qui est attendu, il répond : « Moi, je vous baptise dans l’eau du Jourdain, mais celui qui viendra est plus fort que moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses sandales. Lui, vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu ». (Mt 3,12)

Cependant, Jésus, immergé dans les eaux du Jourdain, reçut son baptême de Jean. « Il a accompli son baptême, il a triomphé pour nous tous de la mort, de la haine, du désespoir. Il a répandu sur la première communauté chrétienne le feu de son Esprit. Et ce feu de Dieu vient faire son œuvre en nous, ses disciples, en éclairant notre intelligence. »

Dans nos réflexions sur la relation disciple-témoin nous sommes amenés à chercher des exemples non seulement dans les Evangiles, mais également dans notre vie actuelle, la vie de tous les jours. Ainsi pouvons-nous témoigner, en paroles et en actes, témoigner de ce que nous voyons autour de nous, non seulement les choses négatives, mais également les choses positives, l’espérance qui nous entoure, la conversion dont nous avons connaissance. Cette conversion (convertere = changer une chose en une autre) qui s’opère sous le feu de Dieu car, se convertir, c’est se retourner sur nous-mêmes et prendre conscience de la grâce de Dieu pour nous et de notre propre identité spirituelle.

Les nombreux enfants se faisaient « passeurs de lumières » en confectionnant chacun leur petite couronne de l’Avent, un travail minutieux et bien fait. Ainsi pouvaient-ils allumer la première bougie et dire avec l’Évangéliste : Veillez, car vous ne savez pas quand le maître viendra… (Mc 13/33-35). Et les jeunes de leur côté pouvaient répondre à la question : « Qui es-tu, Jean Baptiste ? »

Pendant la célébration de la messe qui suivait dans l’Eglise Saint Marcel d’Ennery, adultes, jeunes et enfants donnaient comme à l’accoutumée aux fidèles un bref aperçu de leurs travaux de la matinée, heureux de témoigner, de partager ainsi avec la communauté tout entière leurs réflexions. Un vin d’honneur permettait de prolonger d’une façon festive ces heures studieuses et agréables qui permettent de plus en plus à nos deux Communautés de Paroisses de venir dans nos Eglises voisines respectives et de tisser ainsi des liens cordiaux par-delà des « frontières » fictives que l’amitié, la sympathie et une foi commune surmontent aisément.

Rédigé par Hildegarde RAMET

Publié dans #Vie de la Communauté

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